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lundi 18 mars 2024

Elections ?

Incontestablement et si on ne se base que sur les résultats affichés, POUTINE a obtenu hier un soutien massif des russes pour continuer dans ses fonctions à la tête de la Russie. On parle d’élections. Le mot n’a pas la même signification dans les vraies démocraties. Certes, les Russes ont mis un bulletin dans les urnes des bureaux de vote. Cela ne suffit pas pour considérer que l’on a vécu des élections démocratiques.

Dans  notre  pays, et  fort  heureusement  dans  d’autres,  notamment  dans  les  Etats  membres  de l’Union  Européenne, l’élection est  précédée d’une campagne électorale au cours de laquelle les différents candidats présentent librement leurs propositions, où le pluralisme est garanti et le « secret de l’isoloir » une réalité.

En Russie, nombreux sont les contestataires qui se voient arrêtés, emprisonnés, parfois empoisonnés et assassinés. Compte tenu des résultats affichés, on ne peut pas parler d’élection même si POUTINE affrontait d’autres candidats. On peut même s’étonner qu’il n’ait obtenu…que 87 %. C’est un plébiscite en sa faveur auquel se sont livrés les électeurs russes. On sait l’influence de la désinformation sur le comportement des peuples. Si on y ajoute la dimension culturelle d’une population qui a connu au fil des décennies, et même des siècles passés, des systèmes politiques à caractère totalitaire, on en arrive à cette mascarade électorale observée en Russie.

Les conséquences auraient moins d’importance si le « président » russe n’avait pas engagé son pays dans une guerre hégémonique et de conquête territoriale à l’encontre d’un autre pays, démocratique lui, l’Ukraine. Cette guerre se déroule à nos portes. Le Chef de l’Etat en a souligné les dangers pour la France et l’Europe dans une interview télévisée, jeudi dernier. On ne peut que souhaiter qu’il soit entendu au-delà des frontières et notamment par les responsables politiques des Etats membres de l’Union Européenne. Tout doit être mis en œuvre pour empêcher POUTINE de gagner cette guerre pour reprendre la formule du Président de la République.

Malheureusement, il est déplorable de constater que les responsables des Insoumis ou des lepénistes tiennent un autre discours et manifestent plus ou moins ouvertement leur soutien à POUTINE. Pour ce faire, ils utilisent la campagne électorale européenne. Pour MÉLENCHON, même s’il le qualifie d’homme dangereux, POUTINE « fait son devoir ». Sous prétexte d’un appel à la Paix (qui ne veut pas l’instauration de la Paix ?), le leader insoumis considère qu’elle est possible s’il n’y a ni vainqueur ni vaincu. Il oublie d’évoquer un élément important : c’est la Russie qui a attaqué l’Ukraine et non l’inverse. Qu’il invite donc d’abord POUTINE à se retirer des territoires ukrainiens occupés par l’armée russe, à cesser ses bombardements sur Kharkiv et Kiev et l’on pourra se réjouir de la paix rétablie.

Il est clair que voter pour les candidats extrémistes de LFI ou du RN aux élections européennes, ce n’est pas favoriser la Paix mais, au contraire, donner un blanc-seing à POUTINE pour qu’il continue. La fermeté de l’Europe à son égard s’impose. 

jeudi 14 mars 2024

France – Ukraine

Mardi dernier, les Parlementaires ont débattu et une majorité a approuvé l’accord de sécurité entre la France et l’Ukraine proposé par le Gouvernement et le Président de la République. C’est un accord important car il fait de la France un partenaire conséquent de l’Ukraine dans la guerre qu’elle mène contre l’envahisseur russe. Demain quand cette guerre aura pris fin, il faudra mener rapidement une bataille plus pacifique, celle de l’adhésion de l’Ukraine à l’Union Européenne. Nous n’y sommes pas encore et, pour l’heure, il importe que tous les pays démocratiques, attachés à la Paix, soient mobilisés aux côtés de l’Ukraine tant que ce pays européen n’aura pas retrouvé sa souveraineté sur l’ensemble de son territoire.

Cette mobilisation ne sous-entend pas obligatoirement l’engagement de troupes dans la guerre. Les propos du Chef de l’Etat le 26 février dernier, propos tenus sans aucune concertation préalable tant au plan intérieur qu’européen ont laissé croire que la France allait fournir une aide militaire en hommes à l’Ukraine attaquée. Devant les réactions que cette déclaration a suscitées, il a dû faire du « rétropédalage ».

Le débat parlementaire aura permis une certaine clarification. D’abord au niveau de nos institutions : l’engagement du pays dans des actes de guerre doit être décidé par les Députés et les Sénateurs. Cela ne relève pas de l’Exécutif, Président de la République et Gouvernement. Ce n’est pas surprenant qu’il en fût ainsi, Monsieur MACRON considérant le Parlement comme un lieu d’entérinement de ses décisions. Renforcer le pouvoir législatif dans sa double mission de vote de la loi et de contrôle de l’Exécutif devient de plus en plus urgent. 

La clarification est également engagée au plan international. Si l’Histoire ne se répète pas, elle doit néanmoins éclairer le présent. Certains ont comparé la période traversée à celle que nous avons connue à partir des accords de Munich en septembre 1938 qui ont acté le démembrement de la Tchécoslovaquie.

Moins d’un an plus tard, le 1er septembre 1939, HITLER et les troupes nazis envahissaient la Pologne et entraînaient le Monde dans une guerre atroce. La situation n’est évidemment pas la même aujourd’hui sauf à rapprocher les volontés hégémoniques d’HITLER et de POUTINE.

Enfin, la clarification s’est produite à trois mois de l’élection du Parlement européen. Le vote intervenu à l’issue du débat permet de savoir quelle politique européenne mettraient en œuvre l’extrême-droite ou les mélenchonistes. Certains observateurs ont évoqué la division de la Gauche. Encore faudrait-il s’accorder sur ce que signifie être de Gauche. Les dirigeants des Insoumis, MÉLENCHON en tête, ne sont pas attachés aux valeurs de la Gauche. Ils sont populistes et démagogiques. Cela se constate dans le fonctionnement interne de cette organisation. La Démocratie est foulée aux pieds.

Le 9 juin prochain, il importera, pour les électrices et les électeurs de gauche, de manifester par leur vote le désir de voir une Gauche responsable préparer son retour à la direction de notre pays.