L’actualité
nous apporte des événements d’une telle gravité que je ne veux pas rester
silencieux devant le comportement et les propos tenus par des responsables
politiques au lendemain du drame que la France vient de connaître.
C’est
pourquoi je publie aujourd’hui ces réflexions bien que j’aie annoncé, le 11
juillet dernier, leur suspension jusqu’en septembre.
Un acte
criminel a été commis à Nice, le 14 juillet, par un individu réputé violent. Selon
les éléments de l’enquête, il pourrait être inspiré par le terrorisme
islamique. Il a provoqué la mort de 84 personnes et en a blessé grièvement
plusieurs dizaines.
Quelques heures
après ce drame, des hommes de droite attaquent violemment le Gouvernement et le
Président de la République qui n’auraient pas mis en œuvre les moyens
nécessaires pour assurer la protection des personnes.
C’est
indécent, et c’est un euphémisme. Je devrais dire scandaleux, même si le mot
est encore trop faible.
C’est
indécent parce qu’après un tel drame la polémique, la critique politique ne
sont pas de mise, surtout quand elles ne sont pas fondées.
L’heure
est, au contraire, à l’unité dans le recueillement et l’hommage qu’il convient
de rendre aux victimes et à leurs familles.
C’est
indécent lorsque ces critiques viennent de ceux qui, il y a moins de cinq ans,
ont démantelé nos services de sécurité et de renseignement en supprimant
plusieurs milliers de postes parmi les fonctionnaires de police.
Les Socialistes
en ont recréé davantage mais chacun devrait comprendre que le recrutement puis
la formation de ces nouveaux agents ne se fait pas du jour au lendemain.
C’est
indécent enfin puisque la responsabilité de la manifestation lourdement
endeuillée, à savoir le feu d’artifice, est de la responsabilité de la
municipalité qui aurait pu l’interdire si elle estimait les moyens de sécurité
insuffisants.
En réalité, les déclarations de Messieurs Estrosi ou Sarkozy sont faites pour éviter qu’on leur rappelle leurs propres responsabilités dans ce drame. La meilleure défense, c’est l’attaque. En l’occurrence, leurs attaques sont mal venues, indécentes, scandaleuses.
En réalité, les déclarations de Messieurs Estrosi ou Sarkozy sont faites pour éviter qu’on leur rappelle leurs propres responsabilités dans ce drame. La meilleure défense, c’est l’attaque. En l’occurrence, leurs attaques sont mal venues, indécentes, scandaleuses.