Pour certains,
l’argument selon lequel il y aurait en France deux « Gauches
irréconciliables » n’est pas fondé.
Ce qui est
sûr, c’est que la Gauche française est très diverse. Elle est « plurielle »
pour reprendre le vocabulaire de la période du gouvernement Jospin entre 1997
et 2002. Mais si l’on veut simplifier notre paysage politique particulièrement
complexe, on peut dire sans se tromper que la gauche responsable, capable de
gouverner, trouve en travers de sa route non seulement la Droite et l’extrême
droite mais également une autre Gauche.
Celles et
ceux qui animent les différentes composantes de cette gauche irresponsable, et
malheureusement on y rencontre des prétendus socialistes, sont incapables de
prendre en considération la réalité et campent dans une utopie dévastatrice.
Est-ce rédhibitoire ?
Je ne le pense pas car, en politique, rien n’est jamais définitif. Le risque
existe cependant de devoir passer par un échec cuisant lors des rendez-vous
électoraux de 2017.
Les critiques
formulées à l’encontre de François Hollande et de son gouvernement ont
différentes motivations.
Il y a d’abord
celles, portées par ces utopistes que j’ai déjà évoqués. Pour eux, la politique
qu’ils préconisent n’intègre à aucun moment les contraintes du monde dans
lequel nous sommes. C’est le « y’a qu’à » et le « faut que ».
Il y a
ensuite des motivations qui, bien que partagées par des hommes et des femmes de
gauche, n’ont d’autres raisons que d’éliminer le Parti Socialiste au prétexte
qu’il trahirait la Gauche.
Il y a
enfin, et c’est là qu’on retrouve quelques socialistes, des ambitions
personnelles, des égos surdimensionnés qui font perdre tout sens de la mesure
chez celles et ceux qui en témoignent.
Je le
disais : rien n’est rédhibitoire. En fin de compte, la raison devrait l’emporter.
Ce fut le sens de l’intervention de Jean-Christophe Cambadélis, Premier
Secrétaire du Parti Socialiste, samedi après-midi, à l’Université de l’engagement
qui s’est tenue à Lomme. Il a démontré avec brio les dangers que représenterait
pour la France le retour de la Droite au pouvoir. Il a également insisté sur la
nécessité de « construire un front des progressistes ».
Bien sûr,
cela nécessitera que certains reconsidèrent des positions qui, si elles étaient
maintenues, conduiraient à l’échec.
J’attends
désormais de celles et de ceux qui revendiquent leur appartenance au camp du
progrès qu’ils s’engagent sans tarder dans ce « front des progressistes »
proposé par le Parti Socialiste. C’est la seule condition pour éviter l’échec.