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mercredi 26 octobre 2016

Evidences

Deux évidences sont apparues au cours de ces derniers jours qui devraient influencer la situation de la Gauche française si elles sont partagées.

La première a été développée par Jean-Christophe Cambadélis, Premier Secrétaire du PS : « Aucun candidat actuellement déclaré ne peut prétendre battre la droite à la Présidentielle de 2017 ». Qui pourrait raisonnablement contester cette analyse ?

C’est être tout simplement suicidaire, individuellement et collectivement, que de persévérer dans une intention qui mène à une impasse politique.

C’est Manuel Valls, Premier Ministre, qui a formulé la seconde. Il a invité  les différents candidats actuels, avec beaucoup de gravité et d’à-propos, à se rassembler pour assurer la victoire de la Gauche. Là encore, ne pas admettre cette approche, c’est faire preuve d’irresponsabilité et, pire, faire le jeu de la Droite et de l’extrême-droite.

Il est vrai qu’à gauche, on a moins le culte du chef comme le pratique la Droite depuis toujours. Il est vrai que les hommes et les femmes de gauche ont un goût prononcé pour la contestation et que le débat fait partie de leur culture.

Cela n’interdit pas la rationalité et la recherche de l’efficacité. Or ces deux préceptes sont rejetés par celle (Marie-Noëlle Lienemann) et ceux (Benoit Hamon, Arnaud Montebourg) qui préfèrent satisfaire leur égo plutôt que de privilégier l’intérêt collectif.

Les enquêtes d’opinion qui font apparaître, jour après jour, une désaffection des Français vis à vis du Président de la République, encouragent ces initiatives de division. Il ne s’agit pas de « casser le thermomètre » en négligeant les résultats des sondages. Il s’agit désormais, et pour les semaines à venir, de démontrer deux choses.

La première c’est de faire prendre conscience par nos concitoyens des résultats positifs de la politique conduite depuis 2012.

La seconde c’est de souligner la dangerosité des programmes des candidats de droite à leur primaire, dangerosité pour notre économie, pour la solidarité en France, pour nos institutions et, d’une façon générale, pour le vivre ensemble.

Je m’honore de faire partie de ceux qui pensent que le Président de la République doit effectuer un second mandat pour parachever ce qu’il a engagé depuis son élection. C’est d’ailleurs ce que pense un grand nombre d’électeurs socialistes quand on les interroge. En 2010, 3% des Français, et j’en étais, considéraient que François Hollande serait un bon Président pour notre pays. Deux ans plus tard, il était élu à cette fonction.

C’est dire qu’aujourd’hui tout est possible à condition que les deux évidences que j’évoquais au début de mon propos soient reconnues par tous.