Deux évidences sont
apparues au cours de ces derniers jours qui devraient influencer la situation
de la Gauche française si elles sont partagées.
La première a été développée
par Jean-Christophe Cambadélis, Premier Secrétaire du PS : « Aucun
candidat actuellement déclaré ne peut prétendre battre la droite à la
Présidentielle de 2017 ». Qui pourrait raisonnablement contester cette
analyse ?
C’est être tout
simplement suicidaire, individuellement et collectivement, que de persévérer
dans une intention qui mène à une impasse politique.
C’est Manuel Valls,
Premier Ministre, qui a formulé la seconde. Il a invité les différents candidats actuels, avec
beaucoup de gravité et d’à-propos, à se rassembler pour assurer la victoire de
la Gauche. Là encore, ne pas admettre cette approche, c’est faire preuve
d’irresponsabilité et, pire, faire le jeu de la Droite et de l’extrême-droite.
Il est vrai qu’à gauche,
on a moins le culte du chef comme le pratique la Droite depuis toujours. Il est
vrai que les hommes et les femmes de gauche ont un goût prononcé pour la
contestation et que le débat fait partie de leur culture.
Cela n’interdit pas la
rationalité et la recherche de l’efficacité. Or ces deux préceptes sont rejetés
par celle (Marie-Noëlle Lienemann) et ceux (Benoit Hamon, Arnaud Montebourg)
qui préfèrent satisfaire leur égo plutôt que de privilégier l’intérêt
collectif.
Les enquêtes d’opinion
qui font apparaître, jour après jour, une désaffection des Français vis à vis
du Président de la République, encouragent ces initiatives de division. Il ne
s’agit pas de « casser le thermomètre » en négligeant les
résultats des sondages. Il s’agit désormais, et pour les semaines à venir, de
démontrer deux choses.
La première c’est de
faire prendre conscience par nos concitoyens des résultats positifs de la
politique conduite depuis 2012.
La seconde c’est de
souligner la dangerosité des programmes des candidats de droite à leur
primaire, dangerosité pour notre économie, pour la solidarité en France, pour
nos institutions et, d’une façon générale, pour le vivre ensemble.
Je m’honore de faire
partie de ceux qui pensent que le Président de la République doit effectuer un
second mandat pour parachever ce qu’il a engagé depuis son élection. C’est
d’ailleurs ce que pense un grand nombre d’électeurs socialistes quand on les
interroge. En 2010, 3% des Français, et j’en étais, considéraient que François
Hollande serait un bon Président pour notre pays. Deux ans plus tard, il était
élu à cette fonction.
C’est dire qu’aujourd’hui
tout est possible à condition que les deux évidences que j’évoquais au début de
mon propos soient reconnues par tous.