La décision
de François Hollande de ne pas être candidat à sa succession amènerait certains
de ses proches à hésiter entre Monsieur Macron et Manuel Valls. C’est ce que
titre un quotidien national.
Soutien
sans faille du Président de la République, je ne me sens pas concerné par cette
hésitation et, pour moi : Macron, c’est non !
Plusieurs raisons
m’incitent à refuser l’aventure de la novation dans laquelle certains s’engagent.
Pour le
militant socialiste que je suis, la première de ces raisons réside dans le fait
que Monsieur Macron n’est pas socialiste. C’est lui-même qui le dit et pas à n’importe
qui : à Monsieur De Villiers, compagnon de route vendéen de l’extrême-droite,
le 19 août dernier.
Qui plus
est, il refuse de participer à la primaire de la Gauche, ce qui lui
permettrait, s’il était désigné, d’être alors le candidat des Socialistes. Il est
vrai qu’il prétend être ni de droite ni de gauche. Ceux qui, comme lui, se
rangent dans ce « ni-ni » sont généralement bien à droite. Pour ce
qui le concerne, je n’ai pas de doute, ce sont bien les « valeurs »
de la Droite qui sont sa référence. Pour ceux qui n’en seraient pas convaincus,
il suffit de se référer à ses positions dans le domaine économique ou dans le
domaine social. Il l’a d’ailleurs montré quand il était encore ministre. C’est
le libéralisme qui n’ose pas dire son nom. Cela avait d’ailleurs fait déclarer
à une responsable socialiste dont l’ancrage à gauche ne fait pas de doute,
Martine Aubry : « Macron, ras le bol ! ».
Rejetant brutalement
l’appel de Jean-Christophe Cambadélis, Premier Secrétaire du PS, l’invitant à
participer à la primaire, Monsieur Macron se permet de critiquer le Parti
Socialiste, ironisant sur la multiplicité de candidatures à cette primaire. Il semble
oublier ce qu’il doit aux Socialistes qui, par Président de la République
interposé, lui ont permis son accession à la vie politique.
Cela n’est
pas surprenant de la part de quelqu’un qui n’a pas hésité à trahir François
Hollande qui lui avait fait confiance en le nommant à des fonctions
prestigieuses. Il est vrai que la trahison, pour certains, est une seconde
nature.
Dans quelques
semaines, ce sera le 29 janvier prochain, les Socialistes auront leur candidat.
C’est avec ce candidat que les hommes et les femmes se réclamant de la Gauche
responsable devront mener campagne pour gagner le 1er tour de l’élection
présidentielle, c'est-à-dire être parmi les deux prétendants arrivés en tête.
C’est ce
scénario qu’il faut préparer avec détermination.