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lundi 5 décembre 2016

Macron : Non !

La décision de François Hollande de ne pas être candidat à sa succession amènerait certains de ses proches à hésiter entre Monsieur Macron et Manuel Valls. C’est ce que titre un quotidien national.

Soutien sans faille du Président de la République, je ne me sens pas concerné par cette hésitation et, pour moi : Macron, c’est non !

Plusieurs raisons m’incitent à refuser l’aventure de la novation dans laquelle certains s’engagent.

Pour le militant socialiste que je suis, la première de ces raisons réside dans le fait que Monsieur Macron n’est pas socialiste. C’est lui-même qui le dit et pas à n’importe qui : à Monsieur De Villiers, compagnon de route vendéen de l’extrême-droite, le 19 août dernier.

Qui plus est, il refuse de participer à la primaire de la Gauche, ce qui lui permettrait, s’il était désigné, d’être alors le candidat des Socialistes. Il est vrai qu’il prétend être ni de droite ni de gauche. Ceux qui, comme lui, se rangent dans ce « ni-ni » sont généralement bien à droite. Pour ce qui le concerne, je n’ai pas de doute, ce sont bien les « valeurs » de la Droite qui sont sa référence. Pour ceux qui n’en seraient pas convaincus, il suffit de se référer à ses positions dans le domaine économique ou dans le domaine social. Il l’a d’ailleurs montré quand il était encore ministre. C’est le libéralisme qui n’ose pas dire son nom. Cela avait d’ailleurs fait déclarer à une responsable socialiste dont l’ancrage à gauche ne fait pas de doute, Martine Aubry : « Macron, ras le bol ! ».

Rejetant brutalement l’appel de Jean-Christophe Cambadélis, Premier Secrétaire du PS, l’invitant à participer à la primaire, Monsieur Macron se permet de critiquer le Parti Socialiste, ironisant sur la multiplicité de candidatures à cette primaire. Il semble oublier ce qu’il doit aux Socialistes qui, par Président de la République interposé, lui ont permis son accession à la vie politique.

Cela n’est pas surprenant de la part de quelqu’un qui n’a pas hésité à trahir François Hollande qui lui avait fait confiance en le nommant à des fonctions prestigieuses. Il est vrai que la trahison, pour certains, est une seconde nature.

Dans quelques semaines, ce sera le 29 janvier prochain, les Socialistes auront leur candidat. C’est avec ce candidat que les hommes et les femmes se réclamant de la Gauche responsable devront mener campagne pour gagner le 1er tour de l’élection présidentielle, c'est-à-dire être parmi les deux prétendants arrivés en tête.

C’est ce scénario qu’il faut préparer avec détermination.