Réagissez !

vendredi 20 janvier 2017

Pour moi, c’est Valls

La politique n’est pas une science exacte. Il faut disposer de toutes les données d’un problème, les analyser, bâtir des hypothèses et, en fin de compte, choisir et décider.

Le choix et la décision d’importance appartiennent aujourd’hui à celles et à ceux qui, dimanche, voteront à la primaire de la Gauche.

C’est, en effet, toute la Gauche qui est concernée et son avenir en dépend. Même si d’autres candidats s’en réclament, les Socialistes et leurs alliés ont choisis de recourir au vote des citoyennes et des citoyens qui pourront ainsi faire connaître leurs préférences.

Cela ne signifie pas que le Parti Socialiste, en tant que tel, ait disparu de la scène politique. Il est le principal organisateur de cette primaire et c’est lui qui portera la responsabilité de son résultat.

Dans le débat engagé dans la perspective de l’élection présidentielle d’avril et mai prochains, les commentaires et déclarations qui l’alimentent font pour certains d’entre eux, le procès des partis politiques. « Les gens veulent autre chose » est la phrase communément entendue.

Afficher de telles certitudes ne traduit pas forcément ce que sera la réalité. Le « que sais-je ? » de Montaigne devrait inspirer davantage certains acteurs de la vie publique.

Dans ce paysage fait d’incertitudes, un des candidats occupe, en ce moment, le devant de la scène. Je veux parler du sujet à la mode : Monsieur Macron.

Qu’on ne se méprenne pas : je ne conteste pas à Monsieur Macron le droit d’être candidat. Notre démocratie le permet, nonobstant quelques règles de droit.

Ce que je conteste, c’est le soutien que lui apportent certains socialistes, identifiés comme tels parce que exerçant des responsabilités au nom du Parti Socialiste.

Je conteste cet engagement car le PS s’est inscrit dans un processus, la primaire, afin que soit désigné le candidat qu’il soutiendra. Monsieur Macron ne s’est pas positionné dans cette procédure.

Je ne conteste pas à Monsieur Macron d’être candidat mais je m’inscris en faux par rapport à toutes les déclarations, commentaires, analyses qui le classent à Gauche.

Macron n’est pas un homme de Gauche. Il le dit lui-même : « Je ne suis pas Socialiste ». Ça c’était une confidence à De Villiers : « Je ne suis ni à droite, ni à gauche ». Ça c’est sa ligne politique. Ce genre d’affirmations fait de celui qui la profère un homme de Droite.

Dimanche soir, nous connaîtrons les noms des deux aspirants à la fonction présidentielle au nom de la Gauche de gouvernement. Or, à ce jour, un seul des sept candidats est en capacité de succéder à François Hollande : Manuel Valls.