L’actualité
politique de ce week-end ne m’a pas fourni de nouveau sujet de commentaire ou
de réflexion. J’ai cependant observé le « ralliement », le soutien de
dix sénateurs centristes au candidat Macron, dont un ancien Ministre de Monsieur
Fillon, Monsieur Mercier. On parle également d’un engagement de l’ancien
Premier Ministre de Monsieur Chirac, Monsieur De Villepin.
Ces
personnalités ne sont pas classées à gauche, c’est le moins qu’on puisse dire.
Ce n’est pas le ralliement de Jean-Yves Le Drian, Ministre de François
Hollande, qui change quoi que ce soit à ma conviction : Monsieur Macron
est un libéral, c'est-à-dire un homme de droite, qui peut tromper des électeurs
de gauche déstabilisés par les événements de ces derniers mois.
Je comprends
en effet que l’absence de sanctions à l’encontre des Députés frondeurs qui ont projeté
de déposer une motion de censure contre le gouvernement de Manuel Valls ou
saisi le Conseil Constitutionnel sur la loi « travail » laisse pour
le moins dubitatif. Je suis moi-même insatisfait que la direction du Parti
Socialiste soit restée en retrait à ce moment là.
Je
comprends que la décision de François Hollande de ne pas être candidat à sa
succession ait placé celles et ceux qui le soutiennent (et ils sont plus
nombreux qu’on le pense) dans la déception de la mission inachevée.
Je
comprends que le vote majoritaire des électeurs de la primaire de gauche qui a
placé Benoît Hamon en tête malgré les positions qui furent les siennes pendant
le quinquennat de François Hollande ait pour le moins déçu et insatisfait tous
ceux qui sont favorables à une politique de gauche responsable et réaliste.
Toutes ces
raisons derrière lesquelles s’abritent celles et ceux qui envisagent de voter
Macron ne sont pas suffisantes pour, dès le 1er tour, renoncer à
l’affrontement démocratique entre la Gauche et la Droite.
Dans notre
système électoral, le 1er tour est justement fait pour permettre le
choix de celui ou de celle qui doit ensuite affronter le second tour. Là, il
s’agira d’éliminer celui ou celle qui apparaîtra comme menaçant notre avenir
collectif.
Mais nous
n’y sommes pas encore. Anticiper la présence des deux candidats qui arriveront
en tête, le 23 avril prochain est une forme de fatalisme dans lequel il ne faut
pas tomber.
Non,
décidément, entre la résignation et l’avenir, je choisis l’avenir.