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lundi 27 mars 2017

Non au fatalisme

L’actualité politique de ce week-end ne m’a pas fourni de nouveau sujet de commentaire ou de réflexion. J’ai cependant observé le « ralliement », le soutien de dix sénateurs centristes au candidat Macron, dont un ancien Ministre de Monsieur Fillon, Monsieur Mercier. On parle également d’un engagement de l’ancien Premier Ministre de Monsieur Chirac, Monsieur De Villepin.

Ces personnalités ne sont pas classées à gauche, c’est le moins qu’on puisse dire. Ce n’est pas le ralliement de Jean-Yves Le Drian, Ministre de François Hollande, qui change quoi que ce soit à ma conviction : Monsieur Macron est un libéral, c'est-à-dire un homme de droite, qui peut tromper des électeurs de gauche déstabilisés par les événements de ces derniers mois.

Je comprends en effet que l’absence de sanctions à l’encontre des Députés frondeurs qui ont projeté de déposer une motion de censure contre le gouvernement de Manuel Valls ou saisi le Conseil Constitutionnel sur la loi « travail » laisse pour le moins dubitatif. Je suis moi-même insatisfait que la direction du Parti Socialiste soit restée en retrait à ce moment là.

Je comprends que la décision de François Hollande de ne pas être candidat à sa succession ait placé celles et ceux qui le soutiennent (et ils sont plus nombreux qu’on le pense) dans la déception de la mission inachevée.

Je comprends que le vote majoritaire des électeurs de la primaire de gauche qui a placé Benoît Hamon en tête malgré les positions qui furent les siennes pendant le quinquennat de François Hollande ait pour le moins déçu et insatisfait tous ceux qui sont favorables à une politique de gauche responsable et réaliste.

Toutes ces raisons derrière lesquelles s’abritent celles et ceux qui envisagent de voter Macron ne sont pas suffisantes pour, dès le 1er tour, renoncer à l’affrontement démocratique entre la Gauche et la Droite.

Dans notre système électoral, le 1er tour est justement fait pour permettre le choix de celui ou de celle qui doit ensuite affronter le second tour. Là, il s’agira d’éliminer celui ou celle qui apparaîtra comme menaçant notre avenir collectif.

Mais nous n’y sommes pas encore. Anticiper la présence des deux candidats qui arriveront en tête, le 23 avril prochain est une forme de fatalisme dans lequel il ne faut pas tomber.

Non, décidément, entre la résignation et l’avenir, je choisis l’avenir.