J’ai voté
Macron… au 2ème tour. J’en ai déjà donné les raisons : chasser
l’extrême droite.
J’ai voté
Macron et donc contribué à son élection mais je ne m’y retrouve pas dans la
constitution de son premier gouvernement.
L’objectif
de ce gouvernement est connu : donner une majorité au Président de la
République dans moins de quatre semaines. En présentant un candidat dans
quasiment toutes les circonscriptions, sans tenir compte de la situation
locale, et notamment du risque d’élection d’un candidat fasciste, Monsieur
Macron confirme sa détermination à éliminer le Parti Socialiste et ses élus du
paysage politique français.
Que
trouve-t-on dans ce gouvernement ? Des hommes et des femmes de droite qui,
ne serait-ce qu’au cours du quinquennat de François Hollande, se sont opposés,
parfois violemment, à la politique menée depuis 2012.
Les le
Maire, Darmanin, Bayrou, de Sarnez, n’ont jamais manifesté une volonté de
défendre la justice sociale.
On y trouve
des hommes et des femmes de gauche, me dira-t-on, en citant tel ou tel notable,
socialiste jusqu’à ces temps derniers. Ils ont tous la même
caractéristique : avoir trahi leur famille politique avant le 1er
tour.
On y trouve
enfin des illustres inconnus, à l’exception de Monsieur Hulot, hommes ou
femmes, appartenant à la fameuse société civile. Pour Aristote et Cicéron, dans
l’antiquité grecque et romaine, ce vocable servait à définir « l’unité
politique de la Cité ». Elu pendant près de quarante ans, je revendique
d’appartenir à la société civile pour avoir toujours œuvré à « l’unité
politique de la Cité ». Je n’ai jamais été un citoyen différent de mes
concitoyens et je suis certain que c’est le cas de tous les responsables
politiques.
Que l’on
cesse de nous rebattre les oreilles avec ces mots ségrégatifs : nous
appartenons tous à la société qui nous entoure et c’est elle, qu’en démocratie,
il faut organiser avec l’ensemble de ses membres.
J’entends
d’ici les accusations de ringardise qui seront portées à mon encontre :
l’heure serait au renouvellement des personnes, des méthodes, des pratiques.
Pourquoi
pas. Il y avait cependant moyen de le faire sans afficher un renoncement aux
valeurs fondamentales portées par le Parti Socialiste depuis plus d’un siècle.
Disant
cela, je ne fais pas « passer mon Parti avant mon pays » comme on
nous le dit aujourd’hui pour justifier le ralliement de notables de gauche ou
de droite.
A tous les
moments difficiles de son histoire, la France a pu compter sur les Socialistes.
Ce sera encore le cas dans les semaines et les mois à venir.