Réagissez !

vendredi 15 septembre 2017

Attention !

Une véritable frénésie semble s’être emparée de l’exécutif, Gouvernement et Président de la République.  C’est à qui, parmi les Ministres, annoncera une mesure à venir qui changera la vie des Français. Jupiter qui, pendant plusieurs semaines après son élection est resté silencieux, ne manque pas une occasion médiatique pour faire une déclaration sur des sujets très divers.

Toute cette agitation ne doit pas détourner notre attention : de plus en plus, le Gouvernement témoigne de ses choix libéraux au détriment de la justice sociale à laquelle aspirent nos concitoyens.

N’en serions-nous pas convaincus qu’il suffit d’observer que la presse de droite ne cesse de se féliciter des orientions impulsées par le Chef de l’Etat.

Le Ministre de l’Economie, M. LE MAIRE, présente les premières mesures fiscales. Qui s’en réjouit ? Le patronat.

La réforme du droit du travail retient, bien entendu, l’attention des organisations syndicales.

Les députés socialistes ont saisi le Conseil Constitutionnel avec leurs collègues communistes et mélanchonistes pour contester la loi d’habilitation qui permettra au Gouvernement de satisfaire le Medef en rendant le statut des salariés un peu plus précaire.

Les Sages n’ont malheureusement pas retenu les arguments de la gauche et l’exécutif a désormais les mains libres.

Dans un autre domaine, le Gouvernement présente un projet de loi qui préoccupe au plus haut point les défenseurs des libertés individuelles et collectives. Sous prétexte de mieux lutter contre le terrorisme, on envisage d’introduire dans notre droit commun, de façon permanente, des dispositions qui relèvent de l’état d’urgence auquel on envisage, par voie de conséquence, de mettre fin.

Or, l’état d’urgence a plusieurs avantages. Il permet à la police d’intervenir plus rapidement afin de prévenir des actes terroristes. Il est limité dans le temps et ce sont les parlementaires qui le contrôlent et qui peuvent le prolonger.

En d’autres termes le grand principe républicain de la séparation des pouvoirs entre le législatif, l’exécutif et le judiciaire est respecté.

A l’inverse, si le texte est adopté par une majorité dont la plupart de ses membres est inexpérimentée, c’est le Gouvernement qui pourra, à sa convenance, engager des procédures et des actions non conformes à ce que doit être un Etat démocratique.

On le voit, ce quinquennat qui a tout juste quatre mois de fonctionnement, pose déjà des problèmes non négligeables. Attention !