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lundi 16 octobre 2017

Autosatisfaction !



Homme de gauche, j’ai voté pour M. MACRON, au 2e tour, en mai dernier alors que je n’approuvais pas les propositions libérales qu’il présentait. Il s’agissait d’éliminer l’extrême-droite. Nous sommes nombreux dans ce cas-là.

C’est dire que je considère que le Président de la République a une dette à honorer en direction de la Gauche.

Compte-tenu des orientations droitières qu’il a données à sa politique au cours des cinq premiers mois de son quinquennat et parce que les observateurs prévoyaient que le Chef de l’Etat annoncerait des mesures de réelle justice sociale, j’ai écouté M. MACRON avec attention.

J’aurais préféré qu’il s’exprime sur une chaine du service public plutôt que sur la télévision du bétonneur Bouygues et avec des journalistes complaisants. Néanmoins, j’ai regardé avec espoir.

Déception !

Je ne sais pas ce qu’en auront retenu les téléspectateurs. D’ailleurs, y avait-il quelque chose de nouveau à retenir ? Non bien sûr.

Nous avons eu la confirmation de la personnalité de celui qui doit son élection, pour une large part, aux électeurs de gauche. Sa suffisance coutumière, celle du monsieur « je sais tout », sûr de lui, persuadé d’avoir raison, a percé l’écran.

C’était en fait une prestation d’autosatisfaction renforcée par l’idée que le vote majoritaire des Français en sa faveur l’autorisait à « tourner la page de décennies d’immobilisme ». A plusieurs reprises, il n’a pas hésité à critiquer celui qui l’a fait roi, François HOLLANDE, son prédécesseur disait-il pour ne pas citer de nom.

Je l’ai dit : suffisant et même méprisant. Ainsi, lorsqu’il déclare : « celui qui a le mandat du peuple souverain, c’est le Président de la République », il oublie délibérément que les Parlementaires représentent également la volonté des citoyens.

S’il n’en est pas convaincu, qu’il se renseigne sur ce que la France a connu il y a tout juste vingt ans, lorsque M. CHIRAC alors Président de la République a dû s’incliner devant la majorité de gauche élue à l’Assemblée Nationale et le gouvernement de Lionel JOSPIN.

Mais, on ne peut pas être « premier de cordée », chef d’un parti hétéroclite qu’il a fondé, dit-il lui-même, et avoir un sens de la mesure et du respect pour les autres.

« Il faut de la solidarité et de la modestie » dans l’action politique disait ce matin, sur les ondes de France Inter, Bernard CAZENEUVE, ancien Premier Ministre.

Dans ce domaine, l’actuel Chef de l’Etat a beaucoup à faire.