Une nouvelle
fois, le Président de la République vient de montrer son vrai visage, le visage
de quelqu’un qui n’a que mépris et suffisance quand il s’agit de s’exprimer sur
la situation sociale.
En considérant
que les ouvriers qui manifestent pour défendre leur emploi « foutent le
bordel plutôt que d’aller travailler ailleurs », M. MACRON a complété
sa panoplie d’injures à l’encontre des salariés : après les
« illettrés » puis les « fainéants », ce sont les
manifestants qui sont insultés.
Celui qui se
prend pour Jupiter devrait commencer par châtier son langage. Il est Président
de la République et la fonction mérite un peu plus de retenue et de classe dans
l’expression publique.
« Chassez
le naturel, il revient au galop ». Nous avons eu hier la démonstration que
cet adage s’applique au Chef de l’Etat.
Il est vrai
qu’en supprimant l’ISF avec, en conséquence, un report sur les classes moyennes
du financement des moyens manquants, le Président des riches a confirmé ses
choix libéraux.
J’entends bien
les arguments de certains de ses soutiens qui, bien qu’à gauche il n’y a pas si
longtemps, conservent leurs œillères et trouvent des excuses pour justifier la
politique du pouvoir actuel.
Combien de
baisses des A.P.L., de suppressions des emplois aidés, d’étranglements des
collectivités territoriales faudra-t-il pour qu’on en revienne à constater les
différences entre une politique de gauche et une politique de droite ?
Si j’en crois
le dernier sondage qui nous indique que seulement 39 % des Français font
confiance à M. MACRON contre 56 % qui ne lui font pas confiance, cela ne
saurait tarder.
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Sans revenir
dans le détail sur l’introduction des mesures de l’état d’urgence dans le droit
commun que j’ai déjà dénoncée lundi dernier, je veux dire ici combien je
déplore le vote des Députés socialistes en faveur de ce texte. Je persiste à
considérer qu’il remet en question le grand principe de liberté de notre
République. J’espère ne pas être le seul Socialiste à penser ainsi.