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lundi 13 novembre 2017

La communication ne fait pas une politique



Depuis quelques jours, le Gouvernement déploie toutes ses forces, Premier Ministre et Ministres en tête, pour occuper le terrain de la communication.

Même si le Président de la République a compris que la politique qu’il conduit était loin de satisfaire les Français, la baisse significative de sa cote de popularité en témoigne, les offensives médiatiques qu’il a ordonnées ne suffisent pas à atténuer la dureté des mesures anti-sociales qu’il a décidées : suppression des emplois aidés, de l’ISF, hausse de la CSG, application de cette même CSG aux retraités.

A ce propos, je connais quelques macronistes, anciens socialistes, retraités, qui restent silencieux alors qu’ils devraient s’élever vigoureusement contre cette disposition qui amènera les retraités à payer une deuxième fois la solidarité nationale à laquelle ils ont cotisé toute leur vie professionnelle.

Faut-il rappeler que notre système de protection sociale n’a jamais été remis en question durant le quinquennat de François HOLLANDE ? Cela ne fut pas le cas dans d’autres pays de l’Union Européenne qui ont fait le choix de diminuer les dépenses de solidarité pour faire face aux conséquences de la crise. La Grèce en est la plus criante illustration.

C’est sans doute parce qu’il veut « communiquer » que M. MACRON va passer quelques heures dans le Nord. Nous verrons dans un avenir que j’espère proche, si ce déplacement sera suivi d’avancées positives sur quelques dossiers régionaux.

A l’occasion de ce voyage, sollicité par la Presse, le Président de la République a refusé d’être interviewé et de s’exprimer dans le quotidien régional, La Voix du Nord. Je ne suis pas surpris de ce refus qui ne fait que confirmer le comportement désobligeant du personnage.

Dans un autre domaine, et parmi les mesures décidées par Jupiter, figurent les 440 000 euros par an alloués à Madame MACRON. Cette somme permettrait de rémunérer 30 personnes, au SMIC, pendant la même période.

Les Français n’ont pas élu Madame, mais Monsieur MACRON. C’est à lui qu’incombe la responsabilité de donner à son épouse, s’il le souhaite, les moyens d’une action qui ne relève que du domaine privé.

Sous couvert de transparence, on affiche une nouvelle forme de gouvernance dans la République. Au delà de l’aspect démagogique de cet affichage, j’y vois une évolution dangereuse de nos institutions.

Les défendre en permanence, c’est servir la République et la Démocratie.