Selon
un sondage publié ce jour, trois Français sur quatre pensent que le Parti
Socialiste peut disparaître.
Ils
auraient raison s’ils ne font référence qu’aux élections présidentielle et
législatives de mai et juin derniers.
Néanmoins,
il ne faut pas négliger le travail de refondation engagé par les militants
socialistes. Certes, c’est imparfait, encore un peu confus, mais cela existe.
Les nombreuses réunions auxquelles j’ai participé me confortent dans cette idée
selon laquelle le Parti Socialiste sortira par le haut de cette période de
« descente aux enfers » qu’il traverse depuis plusieurs mois.
Avant
d’analyser ou de commenter la situation dans laquelle se trouve le Parti
Socialiste aujourd’hui, il importe de bien comprendre ce qu’est un parti et ce
qu’est le Socialisme.
De
tout temps, en France, la politique a été brocardée. Honoré DAUMIER, à la fin
du XIXe siècle, a caricaturé les personnages politiques de l’époque, de façon
parfois cruelle et pour les ridiculiser.
Sous
l’Ancien Régime et même avec les monarques absolus que la France a connus, des
pamphlétaires s’en prenaient régulièrement aux « princes qui nous
gouvernent » disait-on alors. Ils payaient parfois de leur liberté cette
critique des responsables de l’époque.
De
nos jours, les humoristes « patentés » exploitent à l’envi ce fond de
commerce qu’est la critique, parfois acerbe, des femmes et des hommes
politiques.
Il
faut en prendre son parti. La liberté d’expression est une règle fondamentale.
« La critique est facile mais l’art est difficile » nous dit l’adage.
Certains pourraient parfois s’en inspirer.
Dans
ce paysage, les partis politiques ne sont pas perçus positivement par un grand
nombre de citoyens. Leurs dirigeants ont une part de responsabilité puisque, en
dehors des campagnes électorales où la référence à un parti est nécessaire, ils
ne réussissent pas à faire adhérer l’opinion à leur action.
Et
pourtant, dans une Démocratie, les partis politiques sont indispensables à
l’expression du pluralisme et à la diffusion des idées et des propositions.
Reste
à définir le Socialisme. Tous nos grands hommes, entrés dans l’Histoire, Jean
Jaurès, Léon Blum, François Mitterrand, Pierre MAUROY ont, à plusieurs
reprises, évoqué leur conception du Socialisme démocratique. Il n’y a jamais eu
de contradictions entre eux.
Le
Socialisme est né au XIXème siècle de la volonté des ouvriers, des salariés, de
connaître une amélioration de leur sort. Au fil des décennies, toujours à
l’initiative des Socialistes et de la Gauche, la justice sociale, la
Démocratie, les libertés, la solidarité ont progressé.
A
ce jour, ce combat politique n’est pas terminé. Trop d’injustices perdurent en France
et dans le Monde pour que l’on considère qu’il n’y a plus rien à faire.
Le
Parti Socialiste a donc, incontestablement, un rôle à jouer, une mission
d’intérêt général à remplir. Un peu de patience et les Français interrogés pour
ce sondage reconsidéreront leur vision de l’avenir.