La
période que nous traversons est particulièrement riche en évènements
politiques, voire en sujets de mécontentement chez nos concitoyens.
Il
y a un an, à quelques jours près, que Monsieur MACRON dirige la politique de la
France. Les seuls sujets de satisfaction que l’on constate sont le résultat des
décisions et des orientations mises en œuvre durant le précédent quinquennat.
C’est
la croissance qui reprend. Ce sont les déficits budgétaires qui diminuent
significativement. C’est la courbe du chômage qui commence à s’inverser.
Dans
le même temps, même s’il n’y a pas « coagulation » aux yeux du
Président de la République, on observe les nombreux mouvements sociaux qui ne
sont que la conséquence de la politique jupitérienne.
Les
cheminots, les retraités, les étudiants, les magistrats, les enseignants, les
personnels hospitaliers, et de manière générale, les fonctionnaires inquiets de
l’avenir des services publics, les associations humanitaires, tous ces acteurs
de notre vie collective demandent autre chose que ce qui leur est servi par un
pouvoir impérieux, intransigeant et arrogant.
Je
n’ai pas cité les « zadistes » de Notre Dames des Landes car, même si
je déplore l’abandon de la construction de l’aéroport, je ne peux pas soutenir
ceux qui contestent en permanence l’ordre républicain. Je les assimile à ces
« casseurs » qui se glissent dans une manifestation pacifique et
autorisée pour tout détériorer sur leur passage.
Pour
en revenir à Monsieur MACRON, il s’est engagé, hier à Strasbourg, aujourd’hui à
Berlin, dans une opération de charme et de séduction pour asseoir son autorité
sur l’Europe.
Je
n’ai pas de désaccord profond avec la conception de l’Europe, telle qu’il
l’exprime. Comme lui, je suis favorable à une « Europe plus démocratique,
plus unie et plus souveraine ».
Cela
ne fait pas de moi un « marcheur » converti au macronisme. Le Chef de
l’Etat français a suffisamment démontré, depuis la campagne présidentielle et
depuis son élection, son positionnement libéral, pour que j’en appelle à la
méfiance.
D’ailleurs,
devant les députés européens, il n’a pas manqué de préciser qu’il n’appartenait
« à aucune des familles politiques » représentées au Parlement
européen.
Certains
peuvent alors se demander où il se situe. D’autres, transfuges du Parti
Socialiste, actuels ou à venir, y trouveront peut-être le signe d’une possible
ouverture.
Ce
serait ne pas prendre en compte la réalité d’une politique contestée vivement
dans notre pays. On a pu le voir à travers les reportages sur la visite du
Président de la République à Saint-Dié-des-Vosges, ce mercredi.
A
l’évidence, la politique européenne est très liée à celle de la France. Mais, à
l’inverse, les décisions de notre Gouvernement doivent nous éclairer sur sa
conception de l’Europe.